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Urgesat ! Science Fiction

 
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Sylvain



 
 
 

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7.5.03
 
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Cyril M. Kornbluth : « Ce n’est pas pour cette année »
Intitulé « Ce n’est pas pour demain » sur la couverture.
Satellite n°40 bis / Satellite Sélection n°8 (janvier 1962).
Editions originales : USA : « Not This August » (1955) ;
Grande-Bretagne : « Christmas Eve » (1956).
Traducteur inconnu.

L’Américain Cyril M. Kornbluth (1923-1958) est surtout connu pour ses récits écrits en collaboration avec Frederick Pohl. Ensemble ils ont notamment écrit un classique de la Science Fiction : « The Space Merchants » (1952 ; en français : « Planète à gogos », 1958) dans lequel toute la société est organisée autour de la publicité.
Kornbluth est également connu pour être l’auteur d’un roman précurseur du libertarianisme : « The Syndic » (1953 ; en français : « Le syndic », 1977) qui décrit un futur dans lequel les gangsters de la Mafia ont pris le pouvoir...

Le roman « Ce n’est pas pour cette année » raconte la victoire de l’URSS et de son allié la RPC (« République Populaire de Chine ») sur les USA.
Le personnage principal est Billy Justin, un ancien artiste commercial âgé de 37 ans. Pour ne pas être mobilisé, il est devenu fermier et c’est de son exploitation qu’il va d’abord entendre la capitulation des Etats-Unis annoncée à la radio par le Président et assister à l’arrivée des troupes d’occupation soviétiques.
Les USA deviennent la « République Démocratique Populaire d’Amérique du Nord » et sont partagés en deux zones : les Soviétiques occupent l’Est et son riche potentiel économique tandis que les Chinois contrôlent l’Ouest et le centre du pays, étant plus intéressés par de nouveaux territoires à coloniser.

L’un des premiers actes des Soviétiques sera la convocation d’un couple d’amis de Justin qui sont en fait membres du parti communiste clandestin. Comme tous leurs coreligionnaires, ils seront fusillés dans une cave par les occupants car :

« C’était ainsi que les Braden avaient reçu leurs convocations, s’y étaient rendus sans le moindre soupçon et avaient été exécutés dans un sous-sol, car, comme le disait Braden, ces Rouges étaient en vérité des garçons fort intelligents qui savaient que dans un pays récemment conquis la Révolution ne doit pas laisser en liberté les révolutionnaires, ces révolutionnaires qui connaissent toutes les techniques de la subversion et de la clandestinité et qui, pour une Révolution devenue tout soudain la représentante de l’ordre et de la stabilité, sont la plus grave menace. »
(chapitre 3)


Un peu plus tard, des quotas de production de plus en plus élevés seront imposés aux agriculteurs et des règlements de compte auront lieu entre les occupants, certains étant accusés de fraterniser avec la population. Une partie de la population est envoyée dans des camps ou même en Chine pour défricher de nouveaux territoires.
Kornbluth décrit également avec beaucoup de soin les différents types de réaction face à l’occupant : alors que certains collaboreront de bon coeur, d’autres entreront dans la résistance et y laisseront leur vie.
Car évidemment, de nombreux Américains vont vouloir se révolter. Par hasard, Justin va rencontrer le survivant d’un projet scientifique visant à construire un nouveau satellite militaire qui aurait donné la victoire aux USA grâce aux bombes nucléaires et aux bombes au cobalt qu’il aurait emporté avec lui.
Contrairement à ce que croient les occupants soviétiques, ce satellite n’a pas été détruit mais est resté inachevé et caché. La tâche de Justin sera désormais de « passer » ce renseignement aux chefs de la Résistance afin qu’ils organisent la fin de la mise au point finale et le lancement de ce satellite.

Comme les déplacements dans le pays deviennent quasiment impossibles, Justin sera aidé par Mr Sparhawk, un survivant de l’armée britannique devenu prêcheur itinérant. Sa doctrine est un mélange de christianisme, de bouddhisme et de psychanalyse. Ce « doux dingue » emmènera Justin sur les routes et après quelques mésaventures (dont quelques jours passés dans les geôles de la police soviétique), ils finiront par trouver les chefs de la résistance.
Ensuite, tout ira très vite. Le satellite sera achevé puis lancé. Les résistants déclencheront la révolte et un ultimatum sera envoyé aux Soviétiques et aux Chinois...

Ce roman est une curiosité. Les romans clairement anti-communistes ne courent déjà pas les rues mais c’est l’un des seuls récits dans lesquels les communistes gagnent (même provisoirement) la guerre (1).
Il faut se souvenir qu’en 1956, la guerre de Corée était encore dans toutes les mémoires.
Les communistes avaient pris le pouvoir en Chine en 1949 et les Américains et les Coréens du sud avaient failli perdre la guerre contre les communistes coréens en 1950 et en 1951. L’armistice ne datait que de 1953. La puissance potentielle des Soviétiques et des Chinois alors alliés avait de quoi inquiéter les Américains et les autres Occidentaux.

Ce roman est réaliste dans sa description du communisme : exécutions sommaires, famines organisées, espionnage (les Rosenberg sont nommément cités), règlements de compte, torture des opposants, police politique, antisémitisme, rien ne manque.
Dommage que l’intérêt faiblisse dans la dernière partie du récit. La révolte américaine est un peu bâclée et trop rapidement victorieuse pour être tout à fait crédible.

Vu le climat intellectuel dominant en France en 1962, c’est un petit miracle que ce roman ait pu être traduit en français (même si la revue « Fiction » se gardera bien d’en parler). C’est peut-être aussi ça la Science Fiction.

Sylvain

(1) : On peut toutefois peut-être rapprocher de ce texte le premier roman de Robert Heinlein paru en 1942 et qui a pour titre "Sixième colonne". Heinlein décrit les Etats-Unis vaincus et occupés par une puissance étrangère asiatique qui emprunte des traits à la Chine et surtout au Japon impérial de l'époque. Là aussi la révolte américaine finira par triompher des envahisseurs...

Un autre extrait :
« - C’est amusant. La même chose est arrivée en Ukraine, en 1933. Les paysans sont sortis de leur apathie ; ils ont négligé leurs cultures ; ils ont abattu leur cheptel plutôt que de le donner à l’Etat. Ils n’ont fait pousser de céréales que ce qui leur était indispensable pour subsister. Que dit l’histoire ? Qu’a fait le grand Staline ?
Il eut un gloussement d’affection à la mémoire de la perspicacité du vieil homme.
- Je ne sais pas, dit-elle timidement. Nous étudions surtout les origines et les héros de la lutte des classes en Amérique du Nord...
- Et c’est tout-à-fait normal. Je vais vous dire ce qu’a fait le grand Staline. Il a attendu. Il a souri et il a attendu. Puis vers la fin de l’année 1933, il a confisqué toutes les réserves de céréales et tout le cheptel. Ces fous de paysans sont morts par millions pendant l’hiver. Après cela, au printemps il a été très facile de grouper les survivants en fermes collectives où l’on pouvait les avoir à l’oeil et où l’on ne permettait aucun écart.
Il tira longuement sur sa cigarette et haussa les épaules.
- S’il faut apprendre à vivre à vos paysans, l’URSS se fera un plaisir de jouer au maître d’école.
- Quel art vous avez de rendre les choses claires, Lieutenant, dit Betsy. »
(chapitre 19)


Référence complémentaire à propos de Cyril M. Kornbluth :
- « Reconstitution historique 2 » par R. Derek Nolane, Horizons du fantastique n°24 (3ème trimestre 1973)

Une très belle édition italienne de ce roman :

 

 
   
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